Les Deux Langues d'un Pays qui en a Plus
- Maggie Graham
- Mar 1, 2017
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C'est vrai. Il surprend combien de vous, mes chers lecteurs et chères lectrices, que j'ai décidé d'écrire cet article en français? Bien sûr, ce que j'écris n'est pas un œuvre extraordinaire, mais en cet instant le médium a autant d’importance que le message. C’est-à-dire que ça m’importe d’écrire en français comme il faut attacher un prestige pareil à la langue française qu’on attache à l’anglais ; on a deux langues officielles, mais il y en a une qui souffre du mépris de plusieurs canadiens.

Moi, j’ai un grand intérêt pour les langues et quand j’ai commencé à apprendre le français à l’école, l’idée que je pouvais soudainement communiquer avec un nouveau monde des gens m’a étonnée… Au moins, il m'aurait étonnée, si j’avais pu apprendre la langue si facilement. Pourtant, j’étais déterminée à améliorer mes compétences françaises. Sans hésitation, je me suis inscrite à des cours du français les trois ans suivants, ce qui n’était pas un choix répandu puisque les étudiants du secondaire ne sont pas obligés de prendre des cours de français après sa première année (et moi, j’étais dispensée d’en prendre une du tout, du fait de ne pas avoir pris le français à l'élémentaire ; quand même, me voilà !)
Après deux ans du français—en réalité deux semestres (un par an) — j’ai voyagé à la France avec une troupe des autres élèves. J’ai eu de la peine à communiquer y comprendre tout le français qui m’entourait, et j’en suis certain que je semblais idiote chaque fois qu’un mot mal prononcé m’a chuté des lèvres. Ce séjour-là a duré un piètre deux semaines (après duquel je me suis juré d’y retourner un jour) et on m’a forcée de continuer mes études françaises en classe, jusqu’au temps que j’ai trouvé de informations sur un programme d’échange au Québec. Autre fois, j’ai postulé au programme et on m'a acceptée. J’allais passer six semaines travaillant à Québec, et restant avec une famille d’accueil— j’étais folle de joie…
Cependant, j'étais un peu pessimiste puisque à ce temps-là je croyais (franchement erronément) que le français québécois était une version moins pure, moins désirable que celle de la France ; en outre, d’avoir cet avis me parait malheureusement un loisir estimé de la plupart des anglophones que je connaissais. Néanmoins, je suis allée et j’ai fini par passer une des expériences les plus enrichissantes de ma vie.
Outre encourager l’apprentissage des langues officielles du Canada aux jeunes, on voulait que le programme leur ait permis d’explorer l’histoire et la culture de notre pays ; et moi, j’avais toute intention de passer l’échange ainsi. L’an suivant, j’ai eu de la chance d’étudier à Trois Pistoles pendant cinq semaines où mon admiration de la culture québécoise a continué à augmenter.
Ce que j’ai trouvé au Québec les deux fois que j’ai visité c’était une histoire merveilleuse qui s’exprimait dans tous les aspects de la culture : l’art, la cuisine, les légendes, la danse, le langage. Je me suis rendu compte que l’accent unique qu’autrefois j’ai sous-estimé, n’était pas pur du tout ; il était imbu de la histoire des gens, de ses épreuves et ses victoires. Le français du Québec est un témoignage des gens qui habitent la Belle Province.
Sans parler le français, je n’aurais jamais été capable d’accéder à la culture québécoise de la même façon que je l’ai expérimentée pendant mon temps à Québec et à Trois Pistoles. Cependant, combien de canadiens et canadiennes parlent le français ? Si un anglophone va au Québec, ce n’est pas déraisonnable de s’attendre à ce que les employés puissent parler l’anglais en plus de français, mais l’inverse n’est pas vrai.
Ce n’est pas à dire que je crois que chaque canadien et canadienne devrait apprendre le français. Non, ce ne serait pas exécutoire. Tout ce que j’espère est que nous comme canadiens pouvons reconnaître la valeur du français québécois, pas seulement comme un dialecte unique, mais comme un dialecte canadien. Oui, il y a des lois en place qui servent à préserver le français, mais en faisant ainsi ils servent à préserver un aspect essentiel de la culture canadienne.
En tenant compte de ceci, il faut que nous reconnaissions aussi les langues indigènes du Canada qui ne sont pas reconnues comme des langues officielles du pays. Si les langues sont des véhicules de la culture, ne sont-elles pas méritants de notre respect et notre attention ?
En France, ce qui comptait n’était pas mon habilité de parler le français, mais le fait que j’aie continué à essayer, que je voulais m’engager dans leur culture ; c’est ça que comptait.
Ai-je mentionné que j’étudie la linguistique ?
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